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Avec Chaabi Habibi, la musicienne belgo-marocaine Laïla Amezian explore le patrimoine musical chaabi (« populaire ») du Maroc et sa pratique par les femmes ici, en Belgique. Après le concert des B’net Chaabi en octobre 2022, quelques ateliers participatifs à l’ambiance électrisante organisés en 2022-2023 par Halfmoon asbl et Voix De Femmes à Liège, le projet prend un nouveau tournant avec cette journée unique. Avec :
Dès 12:30, des animations, spectacles, concerts, projections et douceurs en tous genres…Avec, notamment, la rencontre inédite entre l’orchestre B’net Chaabi, les participant·es des ateliers de chants liégeois Choeur en Transe et la Fanfare du Nord !
A 20:00, le concert performance de Laïla Amezian et du Kabareh Cheikhats propose une approche originale où dialoguent musique traditionnelle de l’Aïta, théâtre, cabaret, identité de genre. Le Kabareh Cheikhats est un collectif qui interprète le répertoire des cheikhates, ces poétesses et guerrières de la résistance, qui par l’ivresse des chants et des danses, secouaient la société patriarcale. Un hommage plein d’aplomb, qui brise certains tabous toujours vivaces.
PROGRAMME :
12:30-22:00 (*)
Espace SALON CHAABI
Tout au long de la journée, vous pourrez vous installer dans une ambiance de salon marocain pour y déguster des douceurs salées et sucrées, découvrir quelques étals d’artisanat, et assister à des performances et concerts de musique chaabi marocaine dans la plus pure tradition ou dans une version revisitée.
14:00>15:00 (*)
Concert – ORCHESTRE B’NET CHAABI
Réunissant plusieurs groupes de femmes qui interprètent des répertoires chaabi différents, ce projet musical unique présente pour la première fois un orchestre de musiciennes marocaines de Belgique dans l’esprit de la tradition des jawqs, ces grands ensembles de musique fort populaires au Maroc. Elles interprèteront des extraits de leurs répertoires chaabis respectifs.
15:30-16:45 (*)
MAROKKO SWINGT
Un film de Barbara den Uyl, 2004 – 67’ – NL sous-titre FR
Deux générations de chanteuses marocaines se rencontrent lors d’une master class à Amsterdam. La première génération est représentée par Najat Aatabou, une star célèbre en Afrique du Nord et une femme remarquablement ambitieuse. La deuxième génération est représentée par quatre chanteuses néerlandaises d’origine marocaine. Elles sont jeunes et talentueuses, mais ont toutes du mal à être reconnues et doutent de leur identité. Au départ, la confrontation avec Najat Aatabou ne semble qu’accroître leurs doutes; néanmoins, une fin heureuse et libératrice s’ensuit.
Najat Aatabou s’est enfuie de chez elle pour devenir chanteuse. Dans quelle mesure l’histoire de sa vie se répète-t-elle pour les jeunes chanteuses maroco-néerlandaises ? La musique est-elle un facteur d’émancipation ? Dans ce film oscillant, la cinéaste cherche des réponses à ces questions.
17:30>18:00 (*)
Concert participatif – CHOEUR EN TRANSE, FANFARE JAZZ & B’NET CHAABI
Pour amorcer le début de la soirée, nous vous offrons un concert “participatif” mêlant chants polyphoniques, rythmes chaabi et arrangements jazz ! Un chœur en transe, une fanfare en délire et les percussions intenses des B’net Chaabi pour un moment de transe collectif présentant le résultat d’ateliers donnés en amont du festival.
Ambiance garantie !
20:00>21:15 (*)
Concert – KABAREH CHEIKHATS & LAÏLA AMEZIAN
Avec une approche originale qui mélange musique traditionnelle de l’Aïta, théâtre, cabaret, identités de genre et société marocaine, le collectif Kabareh Cheikhats nous offre un spectacle unique, questionnant et nécessaire.
Le Kabareh Cheikhats est un groupe qui interprète un répertoire du patrimoine folklorique populaire marocain couvrant une période s’étalant sur plusieurs siècles. Il fait honneur aux cheikhats, ces femmes libres mais marginalisées qui dénoncent l’injustice et le patriarcat au travers de leur voix, leur instrument et leur danse. À l’origine, les Chikhates étaient des femmes de pouvoir, respectées dans leurs tribus, des poétesses de la résistance et des amours perdus, des guerrières imbattables. Habillés en caftans traditionnels, maquillés, portant perruques et tatouages peints sur leurs visages, les jeunes artistes du cabaret entonnent la «Aïta », ces longs poèmes que psalmodiaient les chikhates avec leurs voix puissantes à déplacer des montagnes.
Pour l’occasion, ces artistes invitent la chanteuse Laïla Amezian à se joindre à eux pour une rencontre originale entre l’art de l’Aïta, des volutes vocales et des rythmes chaabi de transe ! Un répertoire qui parcourt les siècles : celui des cheikhates, ces femmes libres mais marginalisées qui dénoncent les injustices et offrent l’ivresse des chants et des danses du patrimoine populaire marocain. Un hommage plein d’aplomb, qui brise des tabous toujours vivaces.